Voici un indispensable de ma pratique dont je ne parle pas très souvent sur le blog, mais très utile : mes carnets de notes de brodeuse.
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Voici un indispensable de ma pratique dont je ne parle pas très souvent sur le blog, mais très utile : mes carnets de notes de brodeuse.
Continue readingComment transférer mon dessin sur un tissu ? Voilà une question qui revient régulièrement dans ma messagerie. Je vous propose donc de découvrir, dans cet article, différentes méthodes de transfert en fonction de votre projet.
Il existe de nombreuses manières de transférer son dessin sur un tissu, chacune avec ses avantages et inconvénients.
Le choix se fera en fonction du tissu et des fils utilisés, mais aussi en fonction de vos préférences.
En effet, d’un brodeur à l’autre les méthodes peuvent varier, car nous n’avons pas tous les mêmes besoins et les mêmes goûts.
Par exemple, vous avez besoin de transférer un dessin sur de la feutrine. De par sa nature, cette matière pose certaines contraintes comme ne pas être mouillée. Dans ce cas, toutes les méthodes de transfert utilisant l’eau pour s’effacer sont à exclure. De plus, sa texture et son opacité élimine également les transferts par transparence ou le papier carbone. Il vous reste alors un nombre limité de choix (papier de soie).
Dans le cas où plusieurs méthodes peuvent être appliquées pour transférer votre dessin, par exemple sur une toile de lin, le choix se fera en fonction de vos préférences (matériel à disposition, rapidité d’exécution, budget, etc.)
Vous n’avez pas besoin de connaître toutes les méthodes de transfert, uniquement la méthode qui répond aux mieux à vos besoins.
Afin de vous aider dans votre choix et essayer de répondre à vos questions, j’ai créé un tableau récapitulatif des méthodes que j’ai testées. Sachez qu’il en existe beaucoup d’autres !
Avertissement : Ce tableau est un résumé de mes expériences avec les différentes méthodes de transfert que j’ai pu tester dans le cadre de ma pratique.
Je reçois régulièrement des messages me demandant comment transférer mon dessin sur du jeans, un T-shirt en Jersey, un chemisier très fin, etc. Or je n’utilise pas ces tissus. La broderie est un univers très vaste. Je fais parfois des tests quand c’est une demande récurrente (comme les T-shirt), mais ce n’est pas mon domaine de compétence, il vous faut faire votre propre expérience.
Techniques | Avantages | Inconvénients | Conseils |
---|---|---|---|
Par transparence Utilisation : Tissus clairs, fins ou transparents | – Simple et rapide – Pas besoin de matériel de transfert, un crayon à papier et une fenêtre vous permettront de transférer le dessin sur un tissu | – Ne fonctionne pas sur les tissus sans transparences En fonction de vos stylos : Frixion : Peut laisser des marques sur certains tissus ou réapparaitre après plusieurs années. Vos matières doivent supporter la chaleur | – Utiliser une table lumineuse soulagera vos bras. Vous serez alors plus à l’aise et précis(e) dans votre tracé – Utiliser un crayon qui s’efface à la chaleur ou à l’eau pour ne laisser aucune trace Tutoriel : Comment utiliser la méthode par transparence ? |
Le papier carbone Utilisation : Tissus clairs ou foncés | – Economique, les feuilles peuvent être réutilisées de nombreuses fois. – Facile et rapide à utiliser – Existe en différentes couleurs | – Peut laisser des traces – Ne marque pas toujours les tissus foncés, il faut alors repasser sur son tracé avec un stylo blanc – Ne fonctionne pas sur les tissus “texturés” comme de la feutrine, de l’éponge, la laine, etc. | – S’assurer que le tracé marque suffisamment le tissu – Vérifier que le tracé ne laisse pas de marque – Les ranger dans une jolie pochette en tissu cousue main Tutoriel : Comment utiliser le papier carbone ? |
Les papiers hydrosolubles Utilisation : Tissus mailles (qui s’allongent quand on tire dessus comme le jersey), les texturés | – Permet de stabiliser le tissu – Facile et rapide – Certains papiers peuvent passer dans une imprimante | – La méthode la plus onéreuse car le papier est à usage unique – On perd le contact avec le tissu en appliquant une feuille de papier entre la broderie et le tissu. | – S’assurer que vos matières puissent être plongées dans de l’eau – Rincer abondamment pour éviter de laisser une fine pellicule de colle sur la broderie Tutoriels : Comment utiliser le Solufix ? Test entoilage créatif de Prym |
Le papier de soie Utilisation : Tout type de tissu | – Economique – Ne laisse aucune trace | – C’est très long ! | Tutoriel : prochainement |
Pour conclure cet article, si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, c’est de toujours bien recouvrir vos tracés avec vos points de broderie, quelle que soit la méthode utilisée. Cela vous évitera bien de mauvaises surprises.
Parmi les nombreuses méthodes de transfert à notre disposition, il existe des papiers hydrosolubles qui permettent de reporter le motif facilement et rapidement sur tout type de tissu (ou presque… le tissu doit pouvoir être trempé dans l’eau sans rétrécir ou déteindre).
Dans un précédent article, je vous présentais le Solufix de Vlieseline et comment l’utiliser. Dans ce nouvel article, j’ai testé pour vous l’entoilage créatif de Prym.
Dans le cadre de la broderie main, l’entoilage créatif peut être utilisé pour reporter un motif sur un tissu fin et extensible ainsi que sur un tissu texturé.
J’ai alors choisi deux chutes de tissu pour le tester : un tissu extensible et un tissu éponge. Pour l’occasion, j’ai également dessiné une petite branche de symphorine que vous pouvez télécharger à la fin de cet article.
Pour le test de l’entoilage créatif de Prym, j’ai réalisé une vidéo, que vous pouvez visionner juste en dessous ou en allant sur ma chaîne Youtube.
Découpez un morceau d’entoilage assez grand pour être entièrement tendu dans le tambour à broder.
Redessiner le motif par transparence sur l’entoilage à l’aide d’un crayon.
Fixer le papier sur votre tissu à l’aide de grands points avant et tendre l’ensemble dans un tambour.
Broder votre broderie en traversant les deux épaisseurs (entoilage + tissu) .
Lorsque votre broderie est terminée, retirer les fils de bâti, puis couper le surplus d’entoilage. Rincer abondamment votre broderie pour dissoudre le papier et laisser sécher à plat.
Boutique : Entoilage créatif soluble dans l’eau de Prym
Lorsque j’ai reporté le motif sur mon entoilage, je n’ai pas pensé à la couleur du stylo. De ce fait, au moment de broder, le dessin n’était pas assez lisible sur le tissu pour faire un travail net et précis. Je conseille donc de tester plusieurs stylos, dans un coin de l’entoilage, pour s’assurer que le motif soit bien visible une fois posé sur le tissu. Il sera alors plus agréable de broder son motif.
Bien que l’entoilage créatif de Prym soit légèrement transparent, celui-ci masque la couleur du tissu une fois fixé dessus. Il est donc conseillé de choisir ses fils avant pour s’assurer que les couleurs s’accordent bien entre elles.
J’utilise rarement ce genre de produit, car je brode principalement avec de la toile, mais aussi parce qu’elle fait partie des méthodes de transfert les plus onéreuses du marché. En effet, contrairement au papier carbone qui peut être réutilisé de nombreuses fois, les papiers hydrosolubles (quelle que soit la marque) sont à usage unique.
C’est pourquoi, je l’utilise peu et uniquement dans des cas particuliers, comme un tissu très foncé ou texturé.
L’entoilage créatif soluble dans l’eau de Prym est simple à utiliser et efficace. J’apprécie également le fait qu’il ne soit pas autocollant, car il n’encrasse pas mon aiguille au moment de broder.
Lire : comment utiliser le Solufix ?
Le petit bémol, c’est le conditionnement de l’entoilage. Ce dernier est plié à de nombreuses reprises, ce qui crée des plis difficiles à éliminer. C’est pour moi assez gênant à l’étape du transfert du motif si l’on souhaite être précis.
Toutefois, ce produit est très utile pour reporter son motif et broder facilement sur des tissus texturés.
The form you have selected does not exist.
Envie de choisir vos couleurs pour apporter une touche personnelle à vos broderies ? Voici 7 conseils qui vous aideront à faire votre choix sans connaitre par cœur la théorie ou la symbolique des couleurs.
Il n’y a pas de mauvais choix de couleurs. Cela dépend avant tout de vos goûts, mais également du message ou de l’ambiance que vous souhaitez transmettre à travers votre broderie.
Prenons pour exemple la collection sous l’océan. J’ai choisi des bleus-verts et des violets-roses pour représenter la froideur, les mystères et les trésors cachés des profondeurs marines. C’est une interprétation, parmi d’autres des fonds marins.
Mais, grâce aux couleurs, vous pouvez exprimer votre propre vision des fonds marins. Par exemple, en utilisant des orangés, des jaunes et des verts qui rappelleront les vacances et la plongée.
D’un côté, vous avez donc une ambiance plutôt calme (envie d’introspection) et de l’autre, une ambiance plutôt joyeuse, colorée et festive (envie de partir au soleil).
Ainsi, avant de choisir vos couleurs, demandez-vous ce que vous souhaitez exprimer à travers votre ouvrage et de quoi avez-vous envie maintenant ?
Afin de vous aider à exprimer votre message au travers de votre broderie, voici un petit exercice pour vous familiariser avec les couleurs et explorer votre univers (C’est-à-dire rechercher ce qui vous plait pour construire et enrichir votre travail).
Prenez une photo dans un magazine et demandez-vous ce que vous ressentez en la regardant : de la joie ? une sensation de froid ? de la douceur ? de la violence, etc.
Puis, comment ces sentiments se traduisent-ils en termes de couleurs ? : Quelles sont les teintes de la photo ? Les couleurs sont-elles vives, éteintes, lumineuses, profondes ? Sont-elles contrastées ou se fondent-elles entre elles ? Est-ce que cette association de couleurs vous plait ? etc.
De cette façon, vous découvrirez des couleurs que vous n’avez pas l’habitude d’utiliser et des associations auxquelles vous n’aviez pas pensé.
De plus, vous développerez votre intuition. En effet, sans connaître par cœur la théorie des couleurs vous saurez plus facilement associer une sensation ou une émotion à une (ou groupe de) couleur(s).
Vous pouvez également faire ce travail d’observation avec une peinture ou lors d’une promenade (en observant un parterre de fleurs dans votre ville, par exemple)
Si le travail d’observation et de création de vous intéresse pas, le site Stitch Palettes propose de nombreuses palettes de couleurs.
De plus, il nous facilite le travail en associant chaque couleur à un numéro DMC. Ainsi, lorsque l’inspiration n’est pas au rendez-vous, vous pouvez venir piocher sur le site la palette de couleur qui exprimera le plus votre envie du moment.
La lumière peut avoir une teinte chaude ou une teinte froide, c’est à dire qu’elle tend plus ou moins vers le jaune ou le bleu.
Cette coloration de la lumière influence notre perception des couleurs. C’est pourquoi, il est important de choisir ses couleurs dans un environnement neutre, c’est-à-dire à la lumière du jour en journée ou avec une lumière blanche d’appoint si vous brodez le soir. De cette façon, vous évitez les mauvaises surprises.
De même, la perception d’une couleur est dépendante du contexte dans lequel elle se trouve, c’est-à-dire des couleurs qui l’entourent (et de la lumière, voir conseil n°4).
Vous en avez peut-être déjà fait l’expérience. Prenez par exemple une échevette de fil rouge et posez-la successivement sur des tissus de différentes couleurs. Vous observerez que vous ne percevrez pas le rouge de la même façon d’un tissu à l’autre.
Il est donc important de toujours poser ses fournitures sur le tissu pour s’assurer que l’ensemble corresponde à vos attentes.
Lorsque vous avez une idée plus ou moins précise de vos couleurs, une autre question se pose. Comment vais-je répartir mes couleurs dans ma broderie ?
Si vous n’êtes pas très sûre de vous ou si, comme moi, vous aimez savoir où vous aller avant de vous lancer dans un ouvrage qui demandera beaucoup d’heures de travail, vous pouvez imprimer le motif et faire quelques essais couleur avec des crayons de couleur (ou des feutres).
Cependant, ne vous attardez pas trop dessus non plus et laissez parler votre intuition. Parfois à trop réfléchir, on ne se lance jamais.
Faites-vous confiance et n’ayez pas peur de vous tromper, car c’est en faisant que l’on apprend. Ne cherchez pas non plus à plaire à tout le monde. Ce qui est important, c’est d’aimer vos couleurs, qu’elles vous parlent et résonnent en vous. Comme le dit si bien l’expression « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». Alors lancez-vous.
Ce tutoriel vous est proposé par Patricia du jardin des fils. Elle nous partage son astuce pour ranger ses fils. Merci Patricia !
Vous utilisez beaucoup de couleurs dans vos broderies. Vous ne savez pas comment conserver vos restes de fils. Vous aimez le système de cartes à fils. Alors, cette fontaine de fils est faite pour vous.
Le principe ?
Rassembler à l’aide de grandes cartes, l’ensemble des fils d’un ou plusieurs nuanciers sur un tourniquet. La structure avec son plateau tournant permet de manœuvrer facilement la fontaine de fils pour trouver rapidement une couleur.
Vous n’avez pas besoin d’avoir dès le début l’ensemble des couleurs. Vous pourrez remplir les cartes au fur et à mesure de vos broderies.
Pour fabriquer la fontaine, vous aurez besoin :
P&PP : Pour surélever mon support à essuie-tout, j’ai remplacé le bloc cylindrique par une boite ronde à décorer. (Elle est légèrement plus grande que le diamètre du socle de l’essuie-tout, mais cela ne gêne pas le bon fonctionnement de la fontaine de fils).
La structure de la fontaine de fils est prête, passons maintenant à la réalisation des cartes qui vous permettront de ranger les fils.
Pour préparer les cartes à fils, vous aurez besoin :
Votre fontaine de fils est maintenant terminée. Afin de protéger les fils de la poussière, vous pouvez également réaliser un pochon de protection.
© Toutes les images du tutoriel appartiennent à Patricia Frei. Merci de ne pas les utiliser sans son autorisation. Ces images ne sont pas libres de droit.
Récemment, sur le groupe Facebook « entraide broderie » de Patience & Petits Points, un membre de la communauté se posait la question : « comment obtenir une broderie plus fine ? », car elle trouvait ses réalisations « grossières ».
Pour répondre à cette question, je n’ai malheureusement pas de recette miracle à donner. Cependant, je peux partager plusieurs éléments de réponses pour vous aider à améliorer vos broderies.
Alors, si vous débutez en broderie traditionnelle, que cela vous plait, mais que vous trouvez vos réalisations un peu « brouillon ». Cet article est fait pour vous.
Broder dans de bonnes conditions de travail vous permettra d’obtenir de meilleurs résultats. L’environnement dans lequel vous brodez a donc toute son importance. Une belle luminosité aide à mieux visualiser son travail sans se fatiguer la vue. Vous serez ainsi plus précis.
Pour cela, la lumière d’une fenêtre ou d’une lampe à lumière blanche est idéale car elle n’influence pas la perception des couleurs.
Un endroit calme et lumineux favorise la détente et la concentration
Pour ma part, j’utilise en soirée la lampe loupe à LED 2 en 1 de Daylight (elle peut être sur pied ou posée sur un bureau). Je me sers uniquement de sa forme sur pied car son socle est volumineux et lourd. C’est encombrant pour une petite table. En revanche, elle s’avère très stable et parfaite pour broder dans mon canapé.
Il existe également des lampes Daylight au format « compact ». Je les aime beaucoup car elles sont mobiles et prennent peu de place. J’ai eu l’occasion d’essayer la Smart Lamp R10, elle se glisse facilement dans un sac (type cabas) et elle est toute mignonne. Cependant, elle manque un peu de stabilité. Il y a également la Daylight Smart D20 qui me fait très envie pour mon bureau, mais je n’ai pas encore eu l’opportunité de la tester. (Si vous avez la Smart D20, je serai ravie de connaitre votre avis en commentaire)
De même, choisir un matériel approprié et de bonne qualité vous permettra de broder dans de meilleures conditions et ainsi d’améliorer vos broderies.
Par exemple, lorsque les aiguilles ne sont pas adaptées au projet, elles peuvent user rapidement le fil ou faire des trous dans le tissu. Une aiguille se choisit en fonction de l’épaisseur du fil et de la trame du tissu. Plus le fil sera fin et la trame serrée, plus l’aiguille devra être fine.
Lire : Comment choisir ses aiguilles ?
De la même façon, des ciseaux pointus et aiguisés permettent de couper les fils proprement et au plus près du tissu. Ces ciseaux doivent être exclusivement réservés à la broderie afin de conserver tout leur tranchant.
Concernant les métiers à broder, j’ai une préférence pour les tambours en bois. La vise en métal permet de serrer les deux cercles et par conséquent de bien maintenir le tissu.
Mercerie : Tambour à broder en hêtre
La qualité des matières s’avère être un allié de choix quand on souhaite améliorer ses broderies.
Pour débuter en broderie, il est normal de ne pas dépenser des fortunes dans les fournitures (fils, tissus, perles, etc). Cependant, si vous aimez la broderie, n’hésitez pas à investir dans de la marque (DMC, Zweigart, Kona de Robert Kaufman, etc.) ou à acheter de l’occasion de bonne qualité (de vieux draps en lin, par exemple).
D’une part, c’est bien plus agréable de broder sur un tissu qui a du maintien et qui ne s’abîme pas à chaque passage de l’aiguille. La broderie doit rester un moment de détente et ne doit pas devenir une source de stress inutile.
D’autre part, votre ouvrage sera mis en valeur avec de belles matières et durera dans le temps.
Il existe une grande variété de fils dans diverses matières (coton, soie, polyester, cuivre, etc.) et dans de nombreuses épaisseurs.
Je ne présenterai ici que les cotons moulinés de la marque DMC (du nom de mouliné spécial 25). Ce sont les fils que j’utilise dans les modèles de Patience & Petits Points et que vous trouverez facilement en mercerie.
Sélection de cotons moulinés DMC pour le modèle « Hélénies d’automne »
Le coton mouliné DMC est un fil composé de 6 brins. C’est-à-dire que vous pouvez séparer le fil en 6 et broder seulement avec 1, 2 brins, voire plus en fonction des besoins du motif. Moins vous utiliserez de brins, plus la broderie sera délicate et fine.
Cependant, j’aimerais y ajouter un petit bémol. Broder avec 1 brin ne fait pas tout. Si le support n’est pas adapté à la finesse du fil ou si le dessin est mal tracé, la broderie peut devenir « brouillon », même avec 1 seul brin. C’est donc un ensemble de petites choses qui fera que votre broderie sera agréable à l’œil.
Il est intéressant et plaisant de varier le nombre de brins (ou de jouer avec les épaisseurs et les matières des fils). Cela permet de casser une certaine uniformité et de créer des volumes en apportant une dimension supplémentaire à la broderie, la rendant ainsi plus vivante et texturée. La broderie n’en devient pas pour autant « grossière ».
Comme les fils, il est essentiel de choisir un support adapté à son projet pour obtenir de meilleurs résultats.
Par exemple les toiles Aïda, que vous trouverez dans toutes les bonnes merceries, sont inadaptées à la broderie traditionnelle. En effet, elles sont faites pour la broderie à points comptés (point de croix, blackwork, kogin, etc). Les trous de la toile ne vous permettront pas de piquer où vous le souhaitez et par conséquent d’obtenir une broderie fine.
Sélection de toiles en lin et en coton
Pour débuter en broderie traditionnelle, préférez des toiles de coton avec une trame bien serrée. C’est-à-dire un tissu qui ne se déforme pas lorsque vous tirez dessus et dont les fils sont proches les uns des autres (vous ne devez pas voir trop de jour au travers du tissu). Les tissus unis de patchwork offrent une belle palette de couleurs.
Si vous souhaitez broder un T-shirt en jersey. Il faut savoir que le jersey a une élasticité naturelle due à sa fabrication. Dans ce cas, vous aurez besoin de stabiliser le tissu pour ne pas déformer le T-shirt. Pour cela il existe des astuces comme le Solufix.
Transférer le motif sur un tissu n’est pas très passionnant et demande un peu de temps. Cependant, lorsque cette étape de préparation est bien exécutée, le travail est grandement simplifié par la suite et la broderie n’en sera que plus belle.
Je ne me suis pas toujours appliquée au moment de tracer le motif sur le tissu (je suis toujours trop impatiente de passer à la broderie), jusqu’au jour où ça m’a vraiment posé des problèmes. Mon tracé était approximatif et à peine visible sur certaines zones, ce qui a rendu le travail de broderie très compliqué. J’ai perdu beaucoup de temps pour essayer de rattraper cette erreur et pour finalement obtenir un résultat peu satisfaisant. Il est donc essentiel de prendre le temps de bien préparer son travail pour améliorer vos broderies.
Il existe de nombreuses possibilités pour transférer un motif. Mais, afin d’obtenir un tracé propre et lisible, je vous conseille de choisir la méthode de transfert en fonction du tissu.
Par exemple, il est risqué d’appliquer le transfert par transparence sur un tissu foncé. Le dessin sera difficile à visualiser sous le tissu (malgré la lumière d’une fenêtre, ou d’une table lumineuse) et par conséquent le tracé ne sera qu’approximatif.
La tension du tissu est également importante. Vous serez plus précis avec un tissu bien tendu et en brodant en deux temps.
Lire : tendre son tissu dans un tambour
C’est en forgeant qu’on devient forgeron… L’adage est bien connu et s’applique également à la broderie.
Plus les points sont réguliers, plus c’est agréable à l’œil. Il ne faut pas chercher à réaliser de petits points tout de suite, mais plutôt essayer de faire des points réguliers avec des bords bien nets.
Si le point ne vous convient pas, vous pouvez le défaire à l’aide de ciseaux de brodeuse, puis recommencer. Et si besoin, encore et encore.
Le point de chausson exécuté sans tambour sur un petit morceau de tissu
Cela dit, attention de ne pas tomber dans le « côté obscur » du perfectionnisme. A savoir se focaliser sur les petits détails et ne pas prendre assez de recul pour avoir une vision d’ensemble de votre broderie. Ce qui m’amène au dernier point : accepter d’être débutant.
Lorsque l’on débute la broderie, c’est tout à fait normal que les premiers points soient un peu chaotiques.
C’est vrai qu’internet nous montre de magnifiques exemples de broderie et que l’on souhaite faire la même chose. Mais il ne faut pas oublier que derrière chaque broderie, il y a souvent une personne qui a déjà plusieurs années de pratique. Il faut se laisser le temps d’apprendre et être bienveillant avec soi-même et son travail.
Ce qui est important, c’est de prendre plaisir à broder et de passer un moment agréable, le reste viendra avec la pratique.
Je conseille souvent aux débutants de commencer avec un kit, car la brodeuse (ou brodeur) qui a conçu le kit fera la moitié du travail pour vous. Les fournitures sont choisies avec soin, donc il n’y a pas d’erreur possible dans le choix du tissu et des fils. De plus, vous y trouverez un pas à pas pour vous guider tout au long de l’ouvrage. Ainsi, vous n’aurez pas à vous soucier du nombre de brins à prendre, du point à choisir, etc.
Il est également possible de prendre un cours, le professeur saura vous accompagner dans votre projet et vous aidera à faire les bons choix.
Vous l’aurez compris, il n’y a pas d’astuce miracle pour améliorer ses broderies. Ce qui est important c’est de se poser les bonnes questions : Quel est mon projet ? Quel support est le plus adapté à mon projet ? En fonction de mon support, comment transférer mon motif ? Quel fil choisir ? Etc.
En utilisant des outils de bonne qualité et des fournitures adaptées à votre projet vous allez mettre toutes les chances de votre côté pour réaliser de jolies broderies, l’expérience et la pratique fera le reste.
En broderie main, le Solufix peut être utilisé pour transférer un motif sur le tissu. Qu’est-ce que le Solufix ? Découvrez comment et dans quels cas l’utiliser.
Le Solufix est un papier intissé autocollant et soluble à l’eau de la marque Vlieseline. Conditionné en rouleau de 45 cm de large, le Solufix est vendu au mètre (Comptez un budget d’environ 9 à 15 euros le mètre en mercerie).
Celui-ci permet de reporter facilement et rapidement un motif en imprimant directement son dessin sur le papier, puis en le collant sur le tissu grâce à son côté autocollant.
Multifonction, le Solufix permet également de stabiliser les tissus extensibles (jersey), de renforcer les matières fragiles (soie) et de reporter son motif facilement sur des tissus foncés lorsque le papier carbone n’est pas efficace.
De plus, il ne laisse aucune trace sur le tissu une fois le papier dissout au lavage.
Découper un morceau de Solufix assez grand pour qu’il soit entièrement coincé dans le tambour à broder. Ainsi le tissu est correctement tendu ;
Transférer le motif sur la surface rugueuse du papier, soit par impression jet d’encre, soit par transparence ;
Retirer au dos le papier protecteur et coller le Solufix sur le tissu ;
Faire quelques points de bâti (point avant) pour éviter que le papier ne se décolle sur les bords et tendre votre tissu sur le tambour ;
Lire : tendre son tissu dans un tambour à broder.
la broderie réalisée pour l’exemple est ce que j’appelle une « broderie libre”. C’est-à-dire que la technique est mise de côté pour laisser place à plus de spontanéité. C’est pour moi l’occasion de lâcher prise sur mes ouvrages et d’essayer de nouvelles approches. Je le fais principalement sur de petits formats pour que la broderie soit terminée en quelques heures (3h maximum). Cela permet de sortir de sa zone de confort et de nourrir sa créativité. Parfois les essais sont réussis et d’autres le sont moins. Celui-ci ne me plait guère. Cependant je tenais à vous le montrer, car les « petits ratés » font aussi partie du processus de création et d’apprentissage.
Broder votre motif en passant à travers les deux épaisseurs (Solufix et tissu) ;
Ensuite laver la broderie en laissant tremper 15 min dans de l’eau froide ou tiède puis rincer abondamment.
Pour retirer le papier, il faut tremper sa broderie dans de l’eau. Par conséquent, il faut s’assurer que le tissu ne rétrécisse pas au lavage (drap de laine ou feutrine). De même, les fils doivent être « grand teint » pour qu’ils ne dégorgent pas sur le tissu.
Le papier cache en partie la couleur du fond, il est donc plus difficile de visualiser le résultat final. Afin d’éviter des erreurs d’association de couleurs avec le fond, je vous conseille de choisir vos couleurs à l’avance en les posant sur votre tissu.
Du fait de sa nature autocollante, le dos du papier est couvert de colle et le simple fait de passer votre aiguille à travers le papier dépose des résidus de colle sur votre aiguille ce qui la rend poisseuse. Je recommande donc de changer d’aiguille lorsque vous commencez un nouvel ouvrage.
L’aspect rugueux du papier peut être gênant pour les travaux fins et délicats qui demandent beaucoup de précision. En effet, bien que le tracé soit propre, le relief du papier peut rendre la lecture du dessin plus difficile.
C’est l’une des méthodes de transfert les plus onéreuses du marché, car le Solufix est à usage unique contrairement à d’autres solutions.
Il est possible de n’utiliser que du Solufix pour transférer ses motifs. C’est une solution rapide et efficace qui convient à de nombreux types de tissu et d’ouvrages. De plus, il ne laisse aucune trace lorsque le papier est dissout à l’eau.
Pour ma part, je préfère le réserver pour les cas particuliers, car je n’aime pas beaucoup broder avec ce papier. Je vais donc l’employer comme solution de secours lorsque mon papier carbone ne fonctionne pas. (Sur les tissus noirs ou les matières extensibles par exemple).
L’aiguille est l’outil indispensable de la brodeuse. Et comme il n’y a pas de broderie sans aiguille, l’une des premières questions que l’on se pose en tant que débutant est le choix de l’aiguille. Laquelle choisir ?
Voici quelques informations à connaitre pour vous aider dans votre choix.
L’aiguille prépare le passage du fil en écartant les fibres du tissu. Le trou ainsi formé doit être suffisamment large pour que le fil passe sans accroc à travers le tissu.
En conséquence, plus le fil sera épais plus l’aiguille devra être grosse pour faciliter le passage du fil dans le tissu. Si le trou est trop petit, les nombreux frottements contre le tissu abimeront rapidement le fil. Celui-ci deviendra très vite pelucheux et cassant.
Dans le cas contraire, si le trou est trop grand et le tissu très fin, ce dernier restera marqué par le passage de l’aiguille.
L’aiguille est donc choisie en fonction du fil et du tissu.
Courte ou longue, épaisse ou fine, il existe une grande variété d’aiguilles. Chacune d’elle est conçue pour un travail ou une technique en particulier. Ainsi, vous les choisirez en fonction de vos projets à réaliser.
Reconnaissables grâce à leur bout pointu et leur chas mi-long. Elles permettent d’enfiler une grande variété de fils sans les abîmer. Les aiguilles sont numérotées de 1 à 10. La taille 10 étant la plus fine.
Ce sont les aiguilles les plus couramment utilisées en broderie, car elles s’adaptent à de nombreuses techniques. Ainsi, un assortiment 5/10 est idéal pour commencer.
Mercerie : Aiguilles à broder
Ce sont de longues aiguilles à bout pointu avec un chas de la même épaisseur que le corps. Elles sont principalement utilisées en couture pour bâtir, froncer et surfiler.
En broderie, les aiguilles mode aident à réaliser sans peine les points noués tels que, le point de poste, le point de nœud ou le point de graine. En effet, celles-ci glissent mieux à travers le point grâce à la finesse du chas.
De plus, leur grande longueur permet d’enrouler aisément plusieurs fois le fil autour de l’aiguille.
Mercerie : Aiguilles mode
Elles ont un bout pointu et un chas très long. Les aiguilles sont numérotées de 13 à 28. La taille 28 étant la plus fine.
Les plus grosses sont idéales pour broder des matières fantaisies épaisses ou larges telles que la laine et les rubans. Elles sont donc particulièrement adaptées pour la broderie au ruban, le crewel, la broderie d’embellissement, etc.
Quant aux plus fines, elles peuvent être utilisées pour les fils fins qui s’abîment ou s’effilochent très vite (par exemple : les fils métalliques).
Mercerie : Aiguilles chenille
Les aiguilles sans pointe ou à bout rond sont principalement employées en broderie à points comptés (point de croix, blackwork, etc). Les techniques de points comptés se réalisent sur une toile régulière et ajourée tel que l’aïda. L’aiguille n’a donc pas besoin de piquer dans la toile, les trous sont déjà faits.
Les aiguilles à perles sont très fines. Elles ont un bout pointu avec un chas long et étroit. Ce dernier, extrêmement fin, nécessite l’utilisation de fils spéciaux tels que le fil à gant (fil de coton glacé très fin et solide). Elles sont employées pour enfiler et broder les perles les plus petites. Longues, donc fragile, elles doivent être maniées avec précaution.
Les aiguilles à perles peuvent être remplacées par les aiguilles longues ou 1/2 longues (plus courtes et plus solides). La taille 12 est idéale pour poser les petites rocailles. Le chas est également très petit, l’utilisation d’un fil fin est donc indispensable.
Mercerie : Aiguilles demi-longue
Chaque variété d’aiguilles a sa propre « gamme » de tailles. Sauf cas particulier, le numéro le plus petit correspond à l’aiguille la plus grosse. C’est-à-dire qu’une aiguille de taille 12 est plus fine que celle de taille 3.
La taille est indiquée par un numéro sur le paquet. Par exemple, sur le paquet d’aiguilles longues (en bleu), le numéro 9 nous informe qu’elles sont toutes de taille 9. Sur le paquet d’aiguilles à broder (en rose), le numéro 3/9 nous fait savoir qu’il s’agit d’un assortiment de la taille 3 à 9.
Vous choisirez la taille de votre aiguille en fonction de l’épaisseur de votre fil.
Lorsque j’ai commencé la broderie, l’un de mes premiers ouvrages de brodeuse était un carnet avec des pages en feutrine pour y accueillir mes aiguilles. Cependant, je l’ai très vite abandonné. Cela ne me convenait pas du tout et en tant que débutante il m’était difficile de les reconnaître.
Aujourd’hui, je garde mes aiguilles dans leur paquet d’origine. D’une part pour les identifier plus facilement et d’autre part, pour qu’elles ne s’usent pas prématurément.
Les paquets peuvent être rangés dans une jolie pochette en tissu ou organisés dans un porte-cartes de visite que vous aurez personnalisé.
Il n’y a pas de règle absolue concernant le choix des aiguilles. C’est avec l’expérience que vous saurez les reconnaître. C’est-à-dire qu’elle doit être adaptée à votre fil, à votre tissu mais également à votre façon de broder.
Par exemple, certaines brodeuses préféreront travailler avec des aiguilles très courtes pour être plus rapide et obtenir une très grande précision, tandis que d’autres en utiliseront des plus longues pour les manipuler plus aisément.
Toutefois, quelle que soit votre préférence, garder toujours à l’esprit que l’aiguille doit être adaptée à l’épaisseur du fil. Une aiguille trop grosse laissera un trou dans le tissu, tandis qu’une aiguille trop fine fragilisera votre fil.