Comment transférer un motif ? Comment teindre ses fils, Comment ranger son atelier ?…
Je vous présente tous les trucs et astuces sur le blog Patience et Petits Points pour créer et s’amuser en broderie.
Comment transférer mon dessin sur un tissu ? Voilà une question qui revient régulièrement dans ma messagerie. Je vous propose donc de découvrir, dans cet article, différentes méthodes de transfert en fonction de votre projet.
Comment choisir sa méthode de transfert ?
Il existe de nombreuses manières de transférer son dessin sur un tissu, chacune avec ses avantages et inconvénients.
Le choix se fera en fonction du tissu et des fils utilisés, mais aussi en fonction de vos préférences.
En effet, d’un brodeur à l’autre les méthodes peuvent varier, car nous n’avons pas tous les mêmes besoins et les mêmes goûts.
Par exemple, vous avez besoin de transférer un dessin sur de la feutrine. De par sa nature, cette matière pose certaines contraintes comme ne pas être mouillée. Dans ce cas, toutes les méthodes de transfert utilisant l’eau pour s’effacer sont à exclure. De plus, sa texture et son opacité élimine également les transferts par transparence ou le papier carbone. Il vous reste alors un nombre limité de choix (papier de soie).
Dans le cas où plusieurs méthodes peuvent être appliquées pour transférer votre dessin, par exemple sur une toile de lin, le choix se fera en fonction de vos préférences (matériel à disposition, rapidité d’exécution, budget, etc.)
Vous n’avez pas besoin de connaître toutes les méthodes de transfert, uniquement la méthode qui répond aux mieux à vos besoins.
Afin de vous aider dans votre choix et essayer de répondre à vos questions, j’ai créé un tableau récapitulatif des méthodes que j’ai testées. Sachez qu’il en existe beaucoup d’autres !
Les méthodes de transfert
Avertissement : Ce tableau est un résumé de mes expériences avec les différentes méthodes de transfert que j’ai pu tester dans le cadre de ma pratique.
Je reçois régulièrement des messages me demandant comment transférer mon dessin sur du jeans, un T-shirt en Jersey, un chemisier très fin, etc. Or je n’utilise pas ces tissus. La broderie est un univers très vaste. Je fais parfois des tests quand c’est une demande récurrente (comme les T-shirt), mais ce n’est pas mon domaine de compétence, il vous faut faire votre propre expérience.
Techniques
Avantages
Inconvénients
Conseils
Par transparence
Utilisation : Tissus clairs, fins ou transparents
– Simple et rapide
– Pas besoin de matériel de transfert, un crayon à papier et une fenêtre vous permettront de transférer le dessin sur un tissu
– Ne fonctionne pas sur les tissus sans transparences
En fonction de vos stylos :
Frixion : Peut laisser des marques sur certains tissus ou réapparaitre après plusieurs années. Vos matières doivent supporter la chaleur
– Utiliser une table lumineuse soulagera vos bras. Vous serez alors plus à l’aise et précis(e) dans votre tracé
– Utiliser un crayon qui s’efface à la chaleur ou à l’eau pour ne laisser aucune trace
Pour conclure cet article, si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, c’est de toujours bien recouvrir vos tracés avec vos points de broderie, quelle que soit la méthode utilisée. Cela vous évitera bien de mauvaises surprises.
Parmi les nombreuses méthodes de transfert à notre disposition, il existe des papiers hydrosolubles qui permettent de reporter le motif facilement et rapidement sur tout type de tissu (ou presque… le tissu doit pouvoir être trempé dans l’eau sans rétrécir ou déteindre).
Test de l’entoilage créatif soluble dans l’eau de Prym
Dans le cadre de la broderie main, l’entoilage créatif peut être utilisé pour reporter un motif sur un tissu fin et extensibleainsi quesur un tissu texturé.
J’ai alors choisi deux chutes de tissu pour le tester : un tissu extensible et un tissu éponge. Pour l’occasion, j’ai également dessiné une petite branche de symphorine que vous pouvez télécharger à la fin de cet article.
Pour le test de l’entoilage créatif de Prym, j’ai réalisé une vidéo, que vous pouvez visionner juste en dessous ou en allant sur ma chaîne Youtube.
Comment utiliser l’entoilage créatif de Prym ?
Découpez un morceau d’entoilage assez grand pour être entièrement tendu dans le tambour à broder.
Redessiner le motif par transparence sur l’entoilage à l’aide d’un crayon.
Broder votre broderie en traversant les deux épaisseurs (entoilage + tissu) .
Lorsque votre broderie est terminée, retirer les fils de bâti, puis couper le surplus d’entoilage. Rincer abondamment votre broderie pour dissoudre le papier et laisser sécher à plat.
Lorsque j’ai reporté le motif sur mon entoilage, je n’ai pas pensé à la couleur du stylo. De ce fait, au moment de broder, le dessin n’était pas assez lisible sur le tissu pour faire un travail net et précis. Je conseille donc de tester plusieurs stylos, dans un coin de l’entoilage, pour s’assurer que le motif soit bien visible une fois posé sur le tissu. Il sera alors plus agréable de broder son motif.
Choisir la couleur de ses fils avant de fixer l’entoilage sur le tissu :
Bien que l’entoilage créatif de Prym soit légèrement transparent, celui-ci masque la couleur du tissu une fois fixé dessus. Il est donc conseillé de choisir ses fils avant pour s’assurer que les couleurs s’accordent bien entre elles.
Choisir la méthode de transfert en fonction de son tissu :
J’utilise rarement ce genre de produit, car je brode principalement avec de la toile, mais aussi parce qu’elle fait partie des méthodes de transfert les plus onéreuses du marché. En effet, contrairement au papier carbone qui peut être réutilisé de nombreuses fois, les papiers hydrosolubles (quelle que soit la marque) sont à usage unique.
C’est pourquoi, je l’utilise peu et uniquement dans des cas particuliers, comme un tissu très foncé ou texturé.
Conclusion
L’entoilage créatif soluble dans l’eau de Prym est simple à utiliser et efficace. J’apprécie également le fait qu’il ne soit pas autocollant, car il n’encrasse pas mon aiguille au moment de broder.
Le petit bémol, c’est le conditionnement de l’entoilage. Ce dernier est plié à de nombreuses reprises, ce qui crée des plis difficiles à éliminer. C’est pour moi assez gênant à l’étape du transfert du motif si l’on souhaite être précis.
Toutefois, ce produit est très utile pour reporter son motif et broder facilement sur des tissus texturés.
Il y a une croyance populaire qui nous fait croire qu’être créatif est réservé à seulement quelques élus. Que ces personnes réussissent tout ce qu’ils créent sans aucun effort et que nous, nous n’avons pas eu la chance de recevoir ce don à notre naissance.
C’est vrai que ce serait merveilleux que de pouvoir créer en un coup de baguette magique et de réussir tout ce que nous entreprenons. Malheureusement, dans notre réalité c’est un peu différent.
Alors, quel est leur secret ?
Le processus créatif
Il n’y a pas de création sans processus créatif. Si vous attendez l’idée de génie ou un don tombé du ciel avant de vous lancer dans un projet, vous ne commencerez jamais. Mais pas d’inquiétude, le processus créatif est là pour vous aider.
Le processus créatif, c’est tout le travail qui se cache derrière une création c’est la partie immergée de l’iceberg. Cela peut être les réflexions, « les gribouillis », les recherches, les essais, l’organisation, l’environnement, etc. Et c’est rarement ce qui nous est présenté sur les réseaux sociaux.
Car bien souvent, parler de son processus créatif, c’est se dévoiler au monde. C’est un processus très intime et personnel. Il est propre à chacun de nous, à notre fonctionnement. Il peut être très simple et rapide ou au contraire très long voire complexe.
Toutefois, bien que celui-ci soit différent d’une personne à l’autre, il peut être généralisé en quelques étapes. Adaptez-les à votre personnalité, car créer c’est avant tout s’exprimer et s’affirmer en tant qu’individu. Alors n’ayez pas peur d’être vous-même et lancez-vous !
Étape 0 : Collecter
Cette première étape du processus créatif, n’en est pas vraiment une puisqu’il s’agit d’un travail de fond qui va nourrir votre créativité au quotidien. L’idée est de collecter ce qui vous inspire, sans chercher à créer.
Par exemple : vous vous promenez au parc et une fleur attire votre attention. Ces couleurs vives vous inspirent. Prenez-la en photo ! Vous avez fait un rêve riche en émotions, notez-le. La photo d’un magazine vous plait beaucoup, découpez-là.
Cette collecte peut prendre la forme d’un journal (numérique ou papier), d’un classeur, d’une boîte ou bocal, de tableaux Pinterest, etc. Choisissez les outils qui vous correspondent.
Photo prise sur le chemin des courses alimentaires, le bleu des fleurs m’a interpellé.
Tenir un journal de collectes (ou quelle que soit la forme que vous avez choisie) est un premier pas vers la création. Vous venez même de commencer à créer sans vous en rendre compte.
Cet objet qui rassemblera vos observations et inspirations sera unique. Il ne ressemblera à aucun autre puisque son contenu viendra de vous.
Dans ce journal autorisez-vous à être vous-même. Ne vous souciez pas de l’esthétique, des tendances, de ce qu’en pense les autres. Ce cahier est pour vous. Vous n’êtes pas obligé de le montrer et vous avez le droit de dire non si on vous le demande.
Etape 1 : Se préparer
Notre environnement ou notre état émotionnel influence beaucoup nos créations, c’est pourquoi je vous invite à vous entourer de choses qui vous plaisent et vous inspirent. Se mettre dans de bonnes conditions pour créer fait partie intégrante du processus créatif, alors demandez-vous : dans quel environnement aimeriez-vous créer ?
Aimez-vous créer chez vous ou en extérieur ? (À la mer, dans votre jardin, au bar, dans votre salon, dans votre voiture, etc.)
Préférez-vous un endroit spacieux, lumineux, épuré, ou coloré, tamisé, chaleureux, etc. ?
Avez-vous besoin de calme ou de bruit, d’être seule ou en groupe ?
Faut-il que votre matériel soit ordonné, organisé ou au contraire en vrac ? Avez-vous besoin d’accumuler beaucoup de fournitures ou à l’inverse posséder juste le nécessaire ?
N’hésitez pas à essayer plusieurs choses et surtout faites au mieux. Si vous n’avez qu’un coin de table pourquoi ne pas vous offrir une jolie boîte pour votre matériel.
Certaines pratiques comme le Zentangle proposent également de faire une petite méditation avant de commencer à créer.
Ce qui est important ici, c’est de vous écouter pour pouvoir passer un moment créatif agréable.
Étape 2 : Recherche
Une fois bien installée vient l’étape de la recherche. C’est ma partie préférée du processus créatif ! Celle-ci permet d’affiner son projet pour pouvoir trouver la solution qui concrétisera l’idée de départ.
En fonction du projet, mais aussi de votre personnalité cette étape peut être très différente d’une personne à l’autre, je vous présente ici mon processus. Je vous invite à essayer plusieurs choses pour trouver ce qui fonctionne pour vous.
Dans tous les cas, il vous faudra une idée de départ. Et si vous n’êtes pas inspirée, vous avez le droit ! pensez à aller piocher une idée dans votre « banque de ressources personnelles » (étape 0).
Phase 1 : « Vider sa tête »
Ça peut-être sous forme de croquis, de mindmap, de brainstroming, etc. Ne cherchez pas à faire beau ou à reproduire des carnets d’illustratrices qui ont des années d’expérience.
Par exemple, pour la collection sous-l’océan l’idée de départ était de faire un modèle été sur le thème de la mer.
Je note alors : mer > plage > sable > coquillages > algues > vacances > plongée > masque de plongée > fonds marins > animaux marins > épave > pirates > trésor > coffre aux trésors > etc.
J’explore ainsi les différentes pistes, je n’attends pas que la solution pour mon modèle de l’été vienne à moi. Je vais la chercher en écrivant et en dessinant tout ce qui me passe par la tête.
Phase 2 : Essayer et trouver des références photographiques
Une fois que l’idée se précise, c’est-à-dire que j’ai choisi des éléments que je souhaite développer, comme le coffre aux trésors, les fonds marins ou l’épave. Je suis allée chercher des photos de références pour apprendre à dessiner une ancre, des coquillages, des algues, etc. (Je pars de photographies et non de broderies ou d’illustrations pour ne pas être influencée.) Je remplis des pages de formes, j’essaie des compositions, jusqu’à ce que le motif (ou les motifs) immerge(nt).
Etude de coquillages pour le modèle sous l’océan J’essaie des compositions Je simplifie, le motif prend forme.
Mais peut-être que le dessin ce n’est pas votre truc et je vous rassure, pas besoin de savoir dessiner pour créer une broderie. Par exemple, revenons au mot trésor.
Comment pourriez-vous exprimer le mot trésor avec vos matières ?
Pourquoi ne pas sortir vos perles, strass et paillettes ou un tissu qui a une valeur particulière à vos yeux.
Comment pourriez-vous les associer ?
Placez-les d’une façon. Prenez une photo. Disposez-les d’une autre façon. Prenez une photo. Encore une autre façon ? Essayez ! chercher, explorer.
N’attendez pas que ce trésor tombe du ciel: allez le chercher au fond de vous. Et n’oubliez pas, personne n’a dit que ça devait être parfait, que vous n’avez pas le droit de vous tromper ou que vous devez le montrer au monde.
Phase 3 : Trouver le point de broderie
Ensuite, je continue mon travail d’exploration, mais cette fois avec une aiguille et du fil. Je vais tester différents points de broderie sur chaque élément de ma broderie jusqu’à être satisfaite du résultat.
Essai de points de broderie collé dans mon cahier de recherche
L’étape de recherche peut être riche en émotions. On peut ressentir de l’excitation, de la joie, mais aussi de la frustration ou de la colère lorsque nous ne trouvons pas ce que l’on cherche. Et très souvent, on ne sait pas ce que l’on cherche ! Cependant on sait intérieurement que nous ne l’avons pas encore trouvé.
C’est donc le moment de prendre du recul et en profiter pour aller se promener, lire, jardiner, faire du sport, voir des amis, etc. Vous pouvez également continuer de collecter des inspirations autour de vous.
Puis vient un déclic, probablement au moment où on l’attend le moins. Vous avez trouvé le lien qui connectera tous les éléments ensemble. Tout devient alors claire et fluide. Ces moments de pause sont donc essentiels au processus créatif, alors prenez du temps pour vous ressourcer.
Ensuite, il est temps de s’y remettre, de mettre au propre, d’écarter ce qui ne fait plus sens et de préparer la phase finale du processus.
Étape 4 : La réalisation
La réalisation est la dernière étape du processus créatif. En broderie, elle consiste à broder son ouvrage en suivant le travail préparatoire réalisé lors des étapes précédentes. C’est-à-dire qu’à ce stade du processus, vous savez exactement où vous allez et ce que vous devez faire. En Haute-Couture ce travail est généralement confié aux « petites mains » des Ateliers de broderie.
Lors de cette étape, nous passons donc de la casquette de créateur à la casquette d’ouvrier pour réaliser la broderie finale. Celle que vous serez fière de présenter.
Être créatif ce n’est pas avoir un talent tombé du ciel. Tout le monde peut être créatif à condition de se lancer, de s’en donner les moyenset d’y consacrer du tempsquel que soit le domaine que vous avez choisi.
Cela peut commencer par la simple collecte d’inspirations (étape 0). Elles peuvent rester à l’état de notes ou au stade de recherches (étape 3). Vous n’êtes pas obligé de toujours amener vos idées jusqu’à la réalisation aboutie.
N’écoutez pas votre petite voix qui vous dit que vous n’êtes pas fait pour ça. Car bien souvent elle a peur de l’inconnu et ne veut pas vous faire prendre le risque de vous tromper.
Or se tromper fait partie intégrante du processus créatif. Si vous faites des ratés ce n’est pas parce que vous êtes mauvais, c’est parce que vous êtes en train d’apprendre. Si vous souhaitez progresser, il faut continuer de pratiquer et ne pas vous arrêter aux premiers échecs.
Profitez de l’étape de recherche pour expérimenter des choses et surtout ne vous soucier pas de ce qu’en pense les autres. Faites-le pour vous.
Et si vous n’osez pas encore vous lancer dans la création, je vous invite à me rejoindre à l’Atelier où je vous propose de réaliser petit à petit un cahier de broderie qui vous servira de support d’apprentissage et d’expérimentation créative. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Envie de choisir vos couleurs pour apporter une touche personnelle à vos broderies ? Voici 7 conseils qui vous aideront à faire votre choix sans connaitre par cœur la théorie ou la symbolique des couleurs.
Conseil N°1 : Chacun ses goûts
Il n’y a pas de mauvais choix de couleurs. Cela dépend avant tout de vos goûts, mais également du message ou de l’ambiance que vous souhaitez transmettre à travers votre broderie.
Prenons pour exemple la collection sous l’océan. J’ai choisi des bleus-verts et des violets-roses pour représenter la froideur, les mystères et les trésors cachés des profondeurs marines. C’est une interprétation, parmi d’autres des fonds marins.
Mais, grâce aux couleurs, vous pouvez exprimer votre propre vision des fonds marins. Par exemple, en utilisant des orangés, des jaunes et des verts qui rappelleront les vacances et la plongée.
D’un côté, vous avez donc une ambiance plutôt calme (envie d’introspection) et de l’autre, une ambiance plutôt joyeuse, colorée et festive (envie de partir au soleil).
Ainsi, avant de choisir vos couleurs, demandez-vous ce que vous souhaitez exprimer à travers votre ouvrage et de quoi avez-vous envie maintenant ?
Conseil N°2 : Observer
Afin de vous aider à exprimer votre message au travers de votre broderie, voici un petit exercice pour vous familiariser avec les couleurs et explorer votre univers (C’est-à-dire rechercher ce qui vous plait pour construire et enrichir votre travail).
Prenez une photo dans un magazine et demandez-vous ce que vous ressentez en la regardant : de la joie ? une sensation de froid ? de la douceur ? de la violence, etc.
Puis, comment ces sentiments se traduisent-ils en termes de couleurs ? : Quelles sont les teintes de la photo ? Les couleurs sont-elles vives, éteintes, lumineuses, profondes ? Sont-elles contrastées ou se fondent-elles entre elles ? Est-ce que cette association de couleurs vous plait ? etc.
De cette façon, vous découvrirez des couleurs que vous n’avez pas l’habitude d’utiliser et des associations auxquelles vous n’aviez pas pensé.
De plus, vous développerez votre intuition. En effet, sans connaître par cœur la théorie des couleurs vous saurez plus facilement associer une sensation ou une émotion à une (ou groupe de) couleur(s).
Vous pouvez également faire ce travail d’observation avec une peinture ou lors d’une promenade (en observant un parterre de fleurs dans votre ville, par exemple)
Conseil N°3 : Utiliser des palettes de couleurs
Si le travail d’observation et de création de vous intéresse pas, le site Stitch Palettes propose de nombreuses palettes de couleurs.
De plus, il nous facilite le travail en associant chaque couleur à un numéro DMC. Ainsi, lorsque l’inspiration n’est pas au rendez-vous, vous pouvez venir piocher sur le site la palette de couleur qui exprimera le plus votre envie du moment.
Conseil N°4 : Utiliser une lumière blanche pour choisir ses couleurs
La lumière peut avoir une teinte chaude ou une teinte froide, c’est à dire qu’elle tend plus ou moins vers le jaune ou le bleu.
Cette coloration de la lumière influence notre perception des couleurs. C’est pourquoi, il est important de choisir ses couleurs dans un environnement neutre, c’est-à-dire à la lumière du jour en journée ou avec une lumière blanche d’appoint si vous brodez le soir. De cette façon, vous évitez les mauvaises surprises.
Conseil N°5 : Poser ses fournitures sur le tissu
De même, la perception d’une couleur est dépendante du contexte dans lequel elle se trouve, c’est-à-dire des couleurs qui l’entourent (et de la lumière, voir conseil n°4).
Vous en avez peut-être déjà fait l’expérience. Prenez par exemple une échevette de fil rouge et posez-la successivement sur des tissus de différentes couleurs. Vous observerez que vous ne percevrez pas le rouge de la même façon d’un tissu à l’autre.
Il est donc important de toujours poser ses fournitures sur le tissu pour s’assurer que l’ensemble corresponde à vos attentes.
Conseil N°6 : Colorier
Lorsque vous avez une idée plus ou moins précise de vos couleurs, une autre question se pose. Comment vais-je répartir mes couleurs dans ma broderie ?
Si vous n’êtes pas très sûre de vous ou si, comme moi, vous aimez savoir où vous aller avant de vous lancer dans un ouvrage qui demandera beaucoup d’heures de travail, vous pouvez imprimer le motif et faire quelques essais couleur avec des crayons de couleur (ou des feutres).
Cependant, ne vous attardez pas trop dessus non plus et laissez parler votre intuition. Parfois à trop réfléchir, on ne se lance jamais.
Conseil N°7 : Se faire confiance
Faites-vous confiance et n’ayez pas peur de vous tromper, car c’est en faisant que l’on apprend. Ne cherchez pas non plus à plaire à tout le monde. Ce qui est important, c’est d’aimer vos couleurs, qu’elles vous parlent et résonnent en vous. Comme le dit si bien l’expression « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». Alors lancez-vous.
Ce tutoriel vous est proposé par Patricia du jardin des fils. Elle nous partage son astuce pour ranger ses fils. Merci Patricia !
Vous utilisez beaucoup de couleurs dans vos broderies. Vous
ne savez pas comment conserver vos restes de fils. Vous aimez le système de
cartes à fils. Alors, cette fontaine
de fils est faite pour vous.
Le principe ?
Rassembler à l’aide de grandes cartes, l’ensemble des fils d’un ou plusieurs nuanciers sur un tourniquet. La structure avec son plateau tournant permet de manœuvrer facilement la fontaine de fils pour trouver rapidement une couleur.
Vous n’avez pas besoin d’avoir dès le début l’ensemble des couleurs. Vous pourrez remplir les cartes au fur et à mesure de vos broderies.
Comment construire la structure de la fontaine de fils ?
D’un bloc cylindrique de 7cm de hauteur et d’un diamètre égal au diamètre de la base du support de papier essuie-tout, fabriqué à partir de polystyrène, de feuilles de liège, ou de bois ;
P&PP : Pour surélever mon support à essuie-tout,
j’ai remplacé le bloc cylindrique par une boite ronde à décorer. (Elle est
légèrement plus grande que le diamètre du socle de l’essuie-tout, mais cela ne
gêne pas le bon fonctionnement de la fontaine de fils).
L’assemblage :
Placer au centre du plateau le bloc cylindrique
et marquer son emplacement à l’aide d’un crayon à papier ;
Mettre de la colle sur la base du bloc et le
coller au centre du plateau en vous aidant des précédant repères ;
Puis, coller le support de papier essuie-tout
sur le bloc cylindrique.
La structure de la fontaine de fils est prête, passons maintenant à la
réalisation des cartes qui vous permettront de ranger les fils.
Comment fabriquer les cartes à fils ?
Le matériel :
Pour préparer les cartes à fils, vous aurez besoin :
Du dessin de 3 cartes à fils de 25 couleurs chacune (à télécharger à la fin de cet article) ;
De feuilles épaisses A4 (400g/m2). Le nombre de feuilles dépend du nombre de couleurs de votre nuancier, il y a 75 couleurs par feuille ;
D’œillets autocollants, le nombre nécessaire est de 3 fois le nombre de cartes de fils ;
Imprimer ou retracer le dessin des cartes à fils sur les feuilles cartonnées ;
Découper les cartes ;
Perforer chaque trou à l’emplacement dessiné sur les cartes à fils ;
Coller des œillets autocollants de part et d’autre des 3 trous de droite afin de les solidifier ;
En haut de chaque carte, inscrire le nom du nuancier et dans chaque case, le numéro des fils.
Pour ranger vos fils sur la cartonnette, retirez les étiquettes de l’échevette et coupez un côté. Ainsi, vous obtiendrez une longueur de fil prêt à broder (30 cm environ)
Introduire dans les 3 anneaux, l’ensemble des cartes à fils et fermer les anneaux.
Faire glisser l’ensemble des cartes reliées à l’aide des anneaux dans la structure de la fontaine de fils
Votre fontaine de fils est maintenant terminée. Afin de protéger les fils de la poussière, vous pouvez également réaliser un pochon de protection.
Récemment, sur le groupe Facebook « entraide broderie » de Patience & Petits Points, un membre de la communauté se posait la question : « comment obtenir une broderie plus fine ? », car elle trouvait ses réalisations « grossières ».
Pour répondre à cette question, je n’ai malheureusement pas de recette miracle à donner. Cependant, je peux partager plusieurs éléments de réponses pour vous aider à améliorer vos broderies.
Alors, si vous débutez en broderie traditionnelle, que cela vous plait, mais que vous trouvez vos réalisations un peu « brouillon ». Cet article est fait pour vous.
Broder dans un environnement lumineux
Broder dans de bonnes conditions de travail vous permettra d’obtenir de meilleurs résultats. L’environnement dans lequel vous brodez a donc toute son importance. Une belle luminositéaideà mieux visualiser son travail sans se fatiguer la vue. Vous serez ainsi plus précis.
Pour cela, la lumière d’une fenêtre ou d’une lampe à lumière blanche est idéale car elle n’influence pas la perception des couleurs.
Un endroit calme et lumineux favorise la détente et la concentration
Pour ma part, j’utilise en soirée la lampe loupe à LED 2 en 1 de Daylight (elle peut être sur pied ou posée sur un bureau). Je me sers uniquement de sa forme sur pied car son socle est volumineux et lourd. C’est encombrant pour une petite table. En revanche, elle s’avère très stable et parfaite pour broder dans mon canapé.
Il existe également des lampes Daylight au format « compact ». Je les aime beaucoup car elles sont mobiles et prennent peu de place. J’ai eu l’occasion d’essayer la Smart Lamp R10, elle se glisse facilement dans un sac (type cabas) et elle est toute mignonne. Cependant, elle manque un peu de stabilité. Il y a également la Daylight Smart D20 qui me fait très envie pour mon bureau, mais je n’ai pas encore eu l’opportunité de la tester. (Si vous avez la Smart D20, je serai ravie de connaitre votre avis en commentaire)
Utiliser les bons outils
De même, choisir un matériel approprié et de bonne qualité vous permettra de broder dans de meilleures conditions et ainsi d’améliorer vos broderies.
Par exemple, lorsque les aiguilles ne sont pas adaptées au projet, elles peuvent user rapidement le fil ou faire des trous dans le tissu.Une aiguille se choisit en fonction de l’épaisseur du fil et de la trame du tissu. Plus le fil sera fin et la trame serrée, plus l’aiguille devra être fine.
De la même façon, des ciseaux pointus et aiguisés permettent de couper les fils proprement et au plus près du tissu. Ces ciseaux doivent être exclusivement réservés à la broderie afin de conserver tout leur tranchant.
Concernant les métiers à broder, j’ai une préférence pour les tambours en bois. La vise en métal permet de serrer les deux cercles et par conséquent de bien maintenir le tissu.
La qualité des matières s’avère être un allié de choix quand on souhaite améliorer ses broderies.
Pour débuter en broderie, il est normal de ne pas dépenser des fortunes dans les fournitures (fils, tissus, perles, etc). Cependant, si vous aimez la broderie, n’hésitez pas à investir dans de la marque (DMC, Zweigart, Kona de Robert Kaufman, etc.) ou à acheter de l’occasion de bonne qualité (de vieux draps en lin, par exemple).
D’une part, c’est bien plus agréable de broder sur un tissu qui a du maintien et qui ne s’abîme pas à chaque passage de l’aiguille. La broderie doit rester un moment de détente et ne doit pas devenir une source de stress inutile.
D’autre part, votre ouvrage sera mis en valeur avec de belles matières et durera dans le temps.
Choisir les bons fils pour améliorer ses broderies
Il existe une grande variété de fils dans diverses matières (coton, soie, polyester, cuivre, etc.) et dans de nombreuses épaisseurs.
Je ne présenterai ici que les cotons moulinés de la marque DMC (du nom de mouliné spécial 25). Ce sont les fils que j’utilise dans les modèles de Patience & Petits Points et que vous trouverez facilement en mercerie.
Le coton mouliné DMC est un fil composé de 6 brins. C’est-à-dire que vous pouvez séparer le fil en 6 et broder seulement avec 1, 2 brins, voire plus en fonction des besoins du motif. Moins vous utiliserez de brins, plus la broderie sera délicate et fine.
Cependant, j’aimerais y ajouter un petit bémol. Broder avec 1 brin ne fait pas tout. Si le support n’est pas adapté à la finesse du fil ou si le dessin est mal tracé, la broderie peut devenir « brouillon », même avec 1 seul brin. C’est donc un ensemble de petites choses qui fera que votre broderie sera agréable à l’œil.
Il est intéressant et plaisant de varier le nombre de brins (ou de jouer avec les épaisseurs et les matières des fils). Cela permet de casser une certaine uniformité et de créer des volumes en apportant une dimension supplémentaire à la broderie, la rendant ainsi plus vivante et texturée. La broderie n’en devient pas pour autant « grossière ».
Le choix du support
Comme les fils, il est essentiel de choisir un support adapté à son projet pour obtenir de meilleurs résultats.
Par exemple les toiles Aïda, que vous trouverez dans toutes les bonnes merceries, sont inadaptées à la broderie traditionnelle. En effet, elles sont faites pour la broderie à points comptés (point de croix, blackwork, kogin, etc). Les trous de la toile ne vous permettront pas de piquer où vous le souhaitez et par conséquent d’obtenir une broderie fine.
Sélection de toiles en lin et en coton
Pour débuter en broderie traditionnelle, préférez des toiles de coton avec une trame bien serrée. C’est-à-dire un tissu qui ne se déforme pas lorsque vous tirez dessus et dont les fils sont proches les uns des autres (vous ne devez pas voir trop de jour au travers du tissu). Les tissus unis de patchwork offrent une belle palette de couleurs.
Si vous souhaitez broder un T-shirt en jersey. Il faut savoir que le jersey a une élasticité naturelle due à sa fabrication. Dans ce cas, vous aurez besoin de stabiliser le tissu pour ne pas déformer le T-shirt. Pour cela il existe des astuces comme le Solufix.
Préparer son travail avec soin
Transférer le motif sur un tissu n’est pas très passionnant et demande un peu de temps. Cependant, lorsque cette étape de préparation est bien exécutée, le travail est grandement simplifié par la suite et la broderie n’en sera que plus belle.
Je ne me suis pas toujours appliquée au moment de tracer le motif sur le tissu (je suis toujours trop impatiente de passer à la broderie), jusqu’au jour où ça m’a vraiment posé des problèmes. Mon tracé était approximatif et à peine visible sur certaines zones, ce qui a rendu le travail de broderie très compliqué. J’ai perdu beaucoup de temps pour essayer de rattraper cette erreur et pour finalement obtenir un résultat peu satisfaisant. Il est donc essentiel de prendre le temps de bien préparer son travail pouraméliorer vos broderies.
Il existe de nombreuses possibilités pour transférer un motif. Mais, afin d’obtenir un tracé propre et lisible, je vous conseille de choisir la méthode de transfert en fonction du tissu.
Par exemple, il est risqué d’appliquer le transfert par transparence sur un tissu foncé. Le dessin sera difficile à visualiser sous le tissu (malgré la lumière d’une fenêtre, ou d’une table lumineuse) et par conséquent le tracé ne sera qu’approximatif.
La tension du tissu est également importante. Vous serez plus précis avec un tissu bien tendu et en brodant en deux temps.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron… L’adage est bien connu et s’applique également à la broderie.
Plus les points sont réguliers, plus c’est agréable à l’œil. Il ne faut pas chercher à réaliser de petits points tout de suite, mais plutôt essayer de faire des points réguliers avec des bords bien nets.
Si le point ne vous convient pas, vous pouvez le défaire à l’aide de ciseaux de brodeuse, puis recommencer. Et si besoin, encore et encore.
Le point de chausson exécuté sans tambour sur un petit morceau de tissu
Cela dit, attention de ne pas tomber dans le « côté obscur » du perfectionnisme. A savoir se focaliser sur les petits détails et ne pas prendre assez de recul pour avoir une vision d’ensemble de votre broderie. Ce qui m’amène au dernier point : accepter d’être débutant.
Accepter d’être débutant
Lorsque l’on débute la broderie, c’est tout à fait normal que les premiers points soient un peu chaotiques.
C’est vrai qu’internet nous montre de magnifiques exemples de broderie et que l’on souhaite faire la même chose. Mais il ne faut pas oublier que derrière chaque broderie, il y a souvent une personne qui a déjà plusieurs années de pratique. Il faut se laisser le temps d’apprendreet être bienveillant avec soi-même et son travail.
Ce qui est important, c’est de prendre plaisir à broder et de passer un moment agréable, le reste viendra avec la pratique.
Être accompagné
Je conseille souvent aux débutants de commencer avec un kit, car la brodeuse (ou brodeur) qui a conçu le kit fera la moitié du travail pour vous. Les fournitures sont choisies avec soin, donc il n’y a pas d’erreur possible dans le choix du tissu et des fils. De plus, vous y trouverez un pas à pas pour vous guider tout au long de l’ouvrage. Ainsi, vous n’aurez pas à vous soucier du nombre de brins à prendre, du point à choisir, etc.
Il est également possible de prendre un cours, le professeur saura vous accompagner dans votre projet et vous aidera à faire les bons choix.
Se poser les bonnes questions
Vous l’aurez compris, il n’y a pas d’astuce miracle pour améliorer ses broderies. Ce qui est important c’est de se poser les bonnes questions: Quel est mon projet ? Quel support est le plus adapté à mon projet ? En fonction de mon support, comment transférer mon motif ? Quel fil choisir ? Etc.
En utilisant des outils de bonne qualité et des fournitures adaptées à votre projet vous allez mettre toutes les chances de votre côté pour réaliser de jolies broderies, l’expérience et la pratique fera le reste.
En broderie main, le Solufix peut être utilisé pour transférer un motif sur le tissu. Qu’est-ce que le Solufix ? Découvrez comment et dans quels cas l’utiliser.
Qu’est-ce que le Solufix ?
Le Solufix est un papier intissé autocollant et soluble à l’eau de la marque Vlieseline. Conditionné en rouleau de 45 cm de large, le Solufix est vendu au mètre (Comptez un budget d’environ 9 à 15 euros le mètre en mercerie).
Celui-ci permet de reporter facilement et rapidement un motifen imprimant directement son dessin sur le papier, puis en le collant sur le tissu grâce à son côté autocollant.
Multifonction, le Solufix permet également de stabiliser les tissus extensibles (jersey), de renforcer les matières fragiles (soie) et de reporter son motif facilement sur des tissus foncés lorsque le papier carbone n’est pas efficace.
De plus, il ne laisse aucune trace sur le tissu une fois le papier dissout au lavage.
Comment l’utiliser ?
Découper un morceau de Solufix assez grand pour qu’il soit entièrement coincé dans le tambour à broder. Ainsi le tissu est correctement tendu ;
Transférer le motif sur la surface rugueuse du papier, soit par impression jet d’encre, soit par transparence ;
Retirer au dos le papier protecteur et coller le Solufix sur le tissu ;
Faire quelques points de bâti (point avant) pour éviter que le papier ne se décolle sur les bords et tendre votre tissu sur le tambour ;
la broderie réalisée pour l’exemple est ce que j’appelle une « broderie libre”. C’est-à-dire que la technique est mise de côté pour laisser place à plus de spontanéité. C’est pour moi l’occasion de lâcher prise sur mes ouvrages et d’essayer de nouvelles approches. Je le fais principalement sur de petits formats pour que la broderie soit terminée en quelques heures (3h maximum). Cela permet de sortir de sa zone de confort et de nourrir sa créativité. Parfois les essais sont réussis et d’autres le sont moins. Celui-ci ne me plait guère. Cependant je tenais à vous le montrer, car les « petits ratés » font aussi partie du processus de création et d’apprentissage.
Broder votre motif en passant à travers les deux épaisseurs (Solufix et tissu) ;
Ensuite laver la broderie en laissant tremper 15 min dans de l’eau froide ou tiède puis rincer abondamment.
Conseils et retour d’expérience sur l’utilisation du Solufix
Les matières doivent être lavables
Pour retirer le papier, il faut tremper sa broderie dans de l’eau. Par conséquent, il faut s’assurer que le tissu ne rétrécisse pas au lavage (drap de laine ou feutrine). De même, les fils doivent être « grand teint » pour qu’ils ne dégorgent pas sur le tissu.
La couleur du fond (tissu) est masquée par le Solufix
Le papier cache en partie la couleur du fond, il est donc plus difficile de visualiser le résultat final. Afin d’éviter des erreurs d’association de couleurs avec le fond, je vous conseille de choisir vos couleurs à l’avance en les posant sur votre tissu.
L’aiguille s’encrasse vite
Du fait de sa nature autocollante, le dos du papier est couvert de colle et le simple fait de passer votre aiguille à travers le papier dépose des résidus de colle sur votre aiguille ce qui la rend poisseuse. Je recommande donc de changer d’aiguille lorsque vous commencez un nouvel ouvrage.
La surface « grossière » du papier
L’aspect rugueux du papier peut être gênant pour les travaux fins et délicats qui demandent beaucoup de précision. En effet, bien que le tracé soit propre, le relief du papier peut rendre la lecture du dessin plus difficile.
Le prix
C’est l’une des méthodes de transfert les plus onéreuses du marché, car le Solufix est à usage unique contrairement à d’autres solutions.
Conclusion
Il est possible de n’utiliser que du Solufix pour transférer ses motifs. C’est une solution rapide et efficace qui convient à de nombreux types de tissu et d’ouvrages. De plus, il ne laisse aucune trace lorsque le papier est dissout à l’eau.
Pour ma part, je préfère le réserver pour les cas particuliers, car je n’aime pas beaucoup broder avec ce papier. Je vais donc l’employer comme solution de secours lorsque mon papier carbone ne fonctionne pas. (Sur les tissus noirs ou les matières extensibles par exemple).
L’aiguille est l’outil indispensable de la brodeuse. Et comme il n’y a pas de broderie sans aiguille,l’une des premières questions que l’on se pose en tant que débutant est le choix de l’aiguille. Laquelle choisir ?
Voici quelques informations à connaitre pour vous aider dans votre choix.
A quoi sert-elle ?
L’aiguille prépare le passage du fil en écartant les fibres du tissu. Le trou ainsi formé doit être suffisamment large pour que le fil passe sans accroc à travers le tissu.
En conséquence, plus le fil sera épais plus l’aiguille devra être grosse pour faciliter le passage du fil dans le tissu. Si le trou est trop petit, les nombreux frottements contre le tissu abimeront rapidement le fil. Celui-ci deviendra très vite pelucheux et cassant.
Dans le cas contraire, si le trou est trop grand et le tissu très fin, ce dernier restera marqué par le passage de l’aiguille.
L’aiguille est donc choisie en fonction du fil et du tissu.
Liste des types d’aiguilles utilisées en broderie main
Courte ou longue, épaisse ou fine, il existe une grande variété d’aiguilles. Chacune d’elle est conçue pour un travail ou une technique en particulier. Ainsi, vous les choisirez en fonction de vos projets à réaliser.
Les aiguilles à broder (également appelées crewel ou embroidery)
Reconnaissables grâce à leur bout pointu et leur chas mi-long. Elles permettent d’enfiler une grande variété de fils sans les abîmer. Les aiguilles sont numérotées de 1 à 10. La taille 10 étant la plus fine.
Ce sont les aiguilles les plus couramment utilisées en broderie, car elles s’adaptent à de nombreuses techniques. Ainsi, un assortiment 5/10 est idéal pour commencer.
Les aiguilles mode (également appelées milliners ou straw)
Ce sont de longues aiguilles à bout pointu avec un chas de la même épaisseur que le corps. Elles sont principalement utilisées en couture pour bâtir, froncer et surfiler.
En broderie, les aiguilles mode aident à réaliser sans peine les points noués tels que, le point de poste, le point de nœud ou le point de graine. En effet, celles-ci glissent mieux à travers le point grâce à la finesse du chas.
De plus, leur grande longueur permet d’enrouler aisément plusieurs fois le fil autour de l’aiguille.
Elles ont un bout pointu et un chas très long. Les aiguilles sont numérotées de 13 à 28. La taille 28 étant la plus fine.
Les plus grosses sont idéales pour broder des matières fantaisies épaisses ou larges telles que la laine et les rubans. Elles sont donc particulièrement adaptées pour la broderie au ruban, le crewel, la broderie d’embellissement, etc.
Quant aux plus fines, elles peuvent être utilisées pour les fils fins qui s’abîment ou s’effilochent très vite (par exemple : les fils métalliques).
Les aiguilles sans pointe ou à bout rond sont principalement employées en broderie à points comptés (point de croix, blackwork, etc). Les techniques de points comptés se réalisent sur une toile régulière et ajourée tel que l’aïda. L’aiguille n’a donc pas besoin de piquer dans la toile, les trous sont déjà faits.
Les aiguilles à perles (Beading)
Les aiguilles à perles sont très fines. Elles ont un bout pointu avec un chas long et étroit. Ce dernier, extrêmement fin, nécessite l’utilisation de fils spéciaux tels que le fil à gant (fil de coton glacé très fin et solide). Elles sont employées pour enfiler et broder les perles les plus petites. Longues, donc fragile, elles doivent être maniées avec précaution.
Les aiguilles à perles peuvent être remplacées par les aiguilles longues ou 1/2 longues (plus courtes et plus solides). La taille 12 est idéale pour poser les petites rocailles. Le chas est également très petit, l’utilisation d’un fil fin est donc indispensable.
Chaque variété d’aiguilles a sa propre « gamme » de tailles. Sauf cas particulier, le numéro le plus petit correspond à l’aiguille la plus grosse. C’est-à-dire qu’une aiguille de taille 12 est plus fine que celle de taille 3.
La taille est indiquée par un numéro sur le paquet. Par exemple, sur le paquet d’aiguilles longues (en bleu), le numéro 9 nous informe qu’elles sont toutes de taille 9. Sur le paquet d’aiguilles à broder (en rose), le numéro 3/9 nous fait savoir qu’il s’agit d’un assortiment de la taille 3 à 9.
Vous choisirez la taille de votre aiguille en fonction de l’épaisseur de votre fil.
Ranger ses aiguilles
Lorsque j’ai commencé la broderie, l’un de mes premiers ouvrages de brodeuse était un carnet avec des pages en feutrine pour y accueillir mes aiguilles. Cependant, je l’ai très vite abandonné. Cela ne me convenait pas du tout et en tant que débutante il m’était difficile de les reconnaître.
Aujourd’hui, je garde mes aiguilles dans leur paquet d’origine. D’une part pour les identifier plus facilement et d’autre part, pour qu’elles ne s’usent pas prématurément.
Les paquets peuvent être rangés dans une jolie pochette en tissu ou organisés dans un porte-cartes de visite que vous aurez personnalisé.
Conclusion
Il n’y a pas de règle absolue concernant le choix des aiguilles. C’est avec l’expérience que vous saurez les reconnaître. C’est-à-dire qu’elle doit être adaptée à votre fil, à votre tissu mais également à votre façon de broder.
Par exemple, certaines brodeuses préféreront travailler avec des aiguilles très courtes pour être plus rapide et obtenir une très grande précision, tandis que d’autres en utiliseront des plus longues pour les manipuler plus aisément.
Toutefois, quelle que soit votre préférence, garder toujours à l’esprit que l’aiguille doit être adaptée à l’épaisseur du fil. Une aiguille trop grosse laissera un trou dans le tissu, tandis qu’une aiguille trop fine fragilisera votre fil.
En tant que débutant, on se pose beaucoup de questions : sur quel tissu peut-on broder ? Avec quels
fils ? Combien de brins ? Quels points
choisir ? etc. Pour vous aider à commencer la broderie, voici quelques astuces
et conseils.
Avant-propos, le choix de la technique
Avant de commencer la broderie, sachez qu’il existe une multitude de techniques telles que le point de croix, le sashiko, la peinture à l’aiguille, la broderie au ruban, etc. Vous découvrirez qu’il y en a pour tous les goûts et que la broderie peut s’adapter à toutes nos envies.
Dans un premier temps, il vous faudra donc choisir
(ou mettre un nom) sur la technique que vous souhaitez apprendre. Ainsi vous
pourrez mieux orienter vos recherches et vous adresser directement aux bonnes
personnes pour vous accompagner dans vos premiers pas.
Sur Patience & Petits Points, vous trouverez dans la rubrique techniques, les bases pour apprendre la broderie dite « traditionnelle » ou « moderne ». Cependant, si vous souhaitez découvrir d’autres techniques, je vous invite à lire le blog. J’y partage mes expériences et ressources pour vous présenter les multiples facettes de la broderie.
Commencer la broderie avec un
support
Si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, c’est celui
de commencer la
broderie accompagnée d’un professeur. Celui-ci vous apprendra les
bonnes pratiques, ainsi vous aurez des bases solides pour réaliser vos
premières broderies.
Cependant, je sais qu’il n’est pas toujours facile de trouver
un cours de broderie près de chez soi. Dans ce cas, il existe d’autres alternatives pour vous aider à faire vos premiers
pas.
Les cours en ligne
L’une des meilleures alternatives est le cours en ligne, car
il est souvent accompagné de vidéos. De cette façon vous
pourrez observer le professeur broder les points de broderie. De plus,
celui-ci vous expliquera au fur et à mesure son geste et vous donnera ses
petites astuces pour réussir votre point.
Artesane propose des cours vidéo dans de nombreux domaines (Dessin, couture, photographie, etc.). Dans le cadre de la broderie, c’est Martine Biessy votre professeur. Vous trouverez différents niveaux de cours (principalement débutant et intermédiaire) ainsi que de nombreux conseils pour apprendre à broder un vêtement.
Les kits
Dans un kit, vous aurez toutes
les fournitures pour réaliser votre broderie, ainsi vous n’avez pas à vous
préoccuper de l’achat des matières. La créatrice (ou le créateur) aura choisi pour
vous les fils adaptés au projet.
A l’intérieur, il y a également un livret pour vous guider tout au long de votre ouvrage. Les explications sont souvent plus complètes dans un kit pour débutant et s’il y a besoin de matériel supplémentaire des indications vous seront fournies pour acheter les bons outils.
Les livres proposent des projets à réaliser, souvent avec
des pas à pas et une liste de fournitures. Vous serez ainsi guidé pour
faire votre premier ouvrage.
Vous y trouverez également des astuces et des conseils de l’auteur et quelques parties consacrées aux bases de la broderie (le matériel, les points, les finitions, etc…).
Un ouvrage demande parfois plusieurs jours, plusieurs
semaines voire plusieurs mois de travail. La broderie est donc une activité qui
peut mettre à rude épreuve notre patience. Si vous n’avez pas l’habitude de
mener un projet à long terme commencer avec des petits modèles pour ne pas
vous décourager.
Commencer une broderie à la fois
Certaines personnes aiment faire plusieurs projets en même
temps, ainsi elles peuvent prendre du recul sur leurs broderies en les laissant
de côté, puis les ressortir quelques semaines plus tard pour les voir sous un
autre jour.
D’autres, préfèrent travailler un ouvrage à la fois, car
elles reviennent que très rarement sur les broderies laissées de côté (ce qui
est mon cas, une broderie de côté est bien trop souvent une broderie
abandonnée).
Ma boite des broderies en cours… Certaines n’ont pas avancées depuis des années. Donc pour ne pas collectionner les boites d’en cours et m’encombrer inutilement, je brode maintenant un projet à la fois.
Pour les débutantes, je recommande de terminer sa broderie
avant d’en commencer une autre, car c’est toujours gratifiant de finir un
projet. De plus, c’est une fois l’ouvrage achevé que vous pourrez
apprécier votre broderie dans sa globalité et à sa juste valeur. Avant
cela, il est toujours difficile de s’imaginer le résultat final.
Regrouper
votre matériel
C’est bien plus agréable de broder sans être interrompu dans
son travail pour chercher sa paire de ciseaux ou parce qu’il vous manque une
couleur. Assurez-vous d’avoir regrouper le matériel et les fournitures dont
vous aurez besoin avant de commencer
votre broderie.
Un plateau peut être utile pour regrouper l’ouvrage en
cours, avec toutes les fournitures nécessaires à sa réalisation (perles, fils,
rubans, tissus…). On peut également utiliser une boite, une corbeille ou un
joli sac. Sur ce plateau ou dans cette boîte, vous pouvez y ajouter le pot à
fil et le pique aiguille.
Le pot à fil
Lorsque l’on brode, il reste toujours des petits bouts de
fil à jeter. Pour éviter d’en mettre partout et de les retrouver par terre
ou accrochés à ses vêtements, on peut récupérer un petit pot en verre avec un
couvercle pour en faire une corbeille à fil. Ainsi, l‘espace de travail
reste propre et on peut facilement l’emporter dans son sac de brodeuse.
Le pique aiguille
Sous la forme d’un petit cousin, le pique aiguille évite
de faire tomber ses aiguilles au sol. Ainsi on ne risque pas de marcher
dessus ou de les perdre. Elles sont également plus faciles à attraper
lorsqu’elles sont piquées dans le coussin.
Ne restez pas seule
Il existe des groupes Facebook ou des forums consacrés à la
broderie. N’hésitez pas à montrer vos réalisations, à poser vos questions ou
demander conseil pour
votre projet. Les membres vous répondront avec plaisir.
Patience & Petits Points à aussi son groupe Facebook, vous y trouverez la broderie sous toutes ses formes. C’est par ici.
Conclusion
Les conseils (listés ci-dessus) s’appliquent quelle que soit
la technique choisie et vous l’aurez compris, il existe une grande variété de
techniques !
Je suis persuadée que parmi toute cette variété vous
trouverez votre bonheur. Alors, avant de vous lancer, demandez-vous ce que vous
souhaitez faire. Lorsque vous aurez votre réponse vous trouverez les bonnes
ressources et les bons outils pour commencer la broderie.
Et s’il s’agit de broderie traditionnelle avec une petite touche de paillettes, vous trouverez pleins de conseils dans la rubrique techniques du site et des modèles en boutique.
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