Le point de grébiche
Le point de grébiche parfois appelé point de feston, est un point très polyvalent. Il permet d’empêcher un tissu de s’effiler en bordure grâce à la partie horizontale du point. Il sert également à coudre des appliqués ou à embellir une couture.
Très apprécié en crazy quilt, il peut se décliner en une multitude de points (point de grébiche double, dégradé, noué…) ou former des combinaisons décoratives en l’associant avec d’autres points.
Jouer avec les superpositions, les couleurs, les formes et les matières permet d’obtenir des résultats très varier. C’est donc un point très créatif qui n’a pour seul limite notre imagination.
Comment faire un point de grébiche ?
Le point de grébiche se brode de gauche à droite (inversement pour les gauchers). Pour un rendu propre et régulier, les points sont de même hauteur et l’espace entre les points doit toujours être le même.
- Je sors mon aiguille en A (sur l’endroit du tissu) ;
- Je pique en B et ressors en C, le fils passe en dessous de l’aiguille ;
- Je répète autant de fois que nécessaire.
Comment transférer un motif avec du papier carbone
Mise à jour : 07.07.2020
Dans cet article nous allons découvrir le transfert par papier carbone. Comment l’utilise-t-on et pour quel type de tissu ?
Les feuilles de papier carbone
Le papier carbone est une feuille dont l’une des faces est recouverte d’une encre de duplication. C’est ce qui permet de reproduire un motif sur un support placé en dessous.
Il en existe de plusieurs couleurs et de différentes tailles. On choisit la couleur en fonction de la teinte de son tissu. Un papier carbone foncé pour les tissus clairs, et un papier carbone clair pour les tissus foncés.
L’objectif étant que le dessin doit être visible et lisible sur le support pour ne pas laisser de place aux doutes et aux approximations.
Concernant la taille, il n’est pas nécessaire d’avoir de grandes feuilles, notamment si vous brodez de petits motifs. Si les feuilles sont très larges, je les coupe pour les manipuler plus facilement.
Mercerie : Papier carbone
Comment transférer son motif avec le papier carbone ?
Avant de commencer, il est recommandé de faire un test dans un coin du tissu pour vérifier que la couleur marque correctement ce dernier. Pensez également à imprimer ou photocopier le motif pour ne pas abîmer votre original.
Positionner le motif imprimé au centre de votre tissu et le maintenir à l’aide d’épingles sur un ou deux côtés (vous pourrez ainsi passer la feuille de carbone sous le motif sans enlever les épingles).
Glisser le papier carbone entre le motif et le tissu, face colorée contre le tissu.
Passer sur les lignes du motif en exerçant une légère pression avec votre stylo ou crayon.
Astuce : Vous pouvez utiliser un petit « dooting tools » afin de garder un motif lisible pour le transférer plusieurs fois. Toutefois il est plus difficile de visualiser les zones déjà tracées.
Lorsque vous êtes passé sur toutes les lignes, retirer le papier carbone et le motif.
Une fois la broderie terminée, laver le tissu pour enlever le tracé. (Attention au lavage, vos fils doivent être grand teint pour ne pas dégorger sur votre tissu de fond).
Le papier carbone fonctionne-t-il sur tout type de tissus ?
Le papier carbone fonctionne bien sur les tissus moyens / fins comme le lin et le coton. Cependant, il ne convient pas pour certaines matières. Par exemple, il est impossible de décalquer sur des tissus épais ou texturés comme le velours, la feutrine ou le lainage.
Lire : Comment utiliser le Solufix pour transférer un motif ?
En conclusion
C’est une technique de transfert qui s’adapte à un grand nombre de projets. Le papier est facile d’utilisation et permet de reproduire le motif avec précision. Il peut vite devenir un outil indispensable à votre panoplie de brodeuse.
Le point d’épine
Le point d’épine aussi appelé point d’arêtes est un point ornemental à l’aspect d’une « branche », ce qui donne rapidement un effet végétal aux broderies.
On peut l’utiliser pour embellir une couture, pour ajouter quelques fins branchages à une composition floral, suggérer algues et coraux dans une scène sous-marine etc… Laissez parler votre créativité.
Des points espacés donneront une impression de légèreté alors que des points rapprochés apporterons de la densité à la broderie. N’hésitez pas à jouer avec les épaisseurs, les formes, les superpositions et les matières pour obtenir des rendus différents.
Le point d’épine est également très apprécié en crazy quilt car il peut être décliné à l’infinie en le combinant à d’autres points. C’est donc un point très polyvalent qui laisse une grande place à la créativité.
Comment faire le point d’épine ?
Pour un résultat régulier, tous les points doivent être de la même longueur et régulièrement espacé. Pour cela, on peut broder en s’aidant de 3 lignes parallèles. En broderie créative, laissez-vous guider par votre imagination.
- Le point d’épine se brode de haut en bas.
- Je sors mon aiguille en A sur la ligne du milieu ;
- Je forme une boucle, je pique à droite (pour les droiters) en B et sors sur la ligne du milieu en C ;
- Je tire légèrement sur le fil pour former le point ;
- Je forme une boucle, je pique à gauche (toujours pour les droitiers) en D et sors au milieu en E ; Je tire légèrement ;
- Je répète autant de fois que nécessaire ;
- Pour terminer la ligne, je fais un petit point pour maintenir la dernière boucle.
[mk_blockquote style= »quote-style » font_family= »none » text_size= »12″ align= »left »]On le travail verticalement ; La largeur du point peut être changée à volonté, mais doit toujours rester la même pour toute la longueur du point. Après avoir introduit l’aiguille à gauche dans le tissu, on tend le fil légèrement avec le pouce de la main gauche et l’on fait à droite un point vertical par-dessus trois fils en saisissant la boucle de fil retenue par le pouce, puis, passant vers la gauche, on fait le même point en introduisant l’aiguille à la hauteur de la boucle du dernier point. En plaçant ainsi alternativement un point vers la droite et un autre vers la gauche, on produit le point d’arrêtes simple. Le dernier point est à fixer par un point de piqûre.
Encyclopédie des ouvrages de Dames par Thérèse de Dillmont – DMC – début XXème siècle[/mk_blockquote]
Ranger ses fils et perles
Mise à jour : 18.11.2018
Il existe de nombreuses solutions pour ranger ses matières à broder. Chacune avec ses avantages et ses inconvénients.
Pour vous aider dans votre choix, je vous présente les solutions que j’emploie au quotidien pour organiser mes fournitures. Vous trouverez également en fin d’article un tableau comparatif des différents rangements que j’ai testé.
Les cartonnettes pour les cotons moulinés
Ranger ses fils à broder sur des cartonnettes est un vrai gain de place, c’est idéal lorsque l’espace de rangement est réduit. De plus, les fils ne s’emmêlent pas lorsqu’ils sont enroulés sur une cartonnette, un vrai bonheur !
En fonction de votre pratique, les fils peuvent être organisés par numéro ou par couleur dans des boites compartimentées pour être trouvés plus facilement.
Je range mes cotons moulinés sur des cartonnettes en plastique dans des boites compartimentées. Ainsi, je peux sélectionner et répartir facilement mes couleurs par projet. De plus, c’est toujours agréable de ne pas perdre de temps à démêler ses fils.
Toutefois, ce système de rangement présente un inconvénient : il abîme le fil. En effet, les arrêtes de la cartonnettes marquent la fibre et vous obtenez un fil en dent de scie sur le dernier mètre.
Les cartonnettes ne sont donc pas adaptées pour les matières fragiles ou précieuses comme la soie, mais si vous n’êtes pas trop exigeante, elles peuvent être utilisées pour les cotons moulinés ou les fils « fantaisie » pas trop épais.
Vous trouverez en mercerie des cartonnettes en plastique ou en carton. En plastique, la cartonnette est plus solide que le carton et de plus réutilisable, mais elle est également plus onéreuse. Vous pouvez aussi fabriquer vos cartonnettes et boites si vous êtes une adepte du « Do It Yourself » ou de la récupération.
Les sachets plastiques pour les perles et matières fragiles
Les sachets plastiques peuvent être très pratiques pour organiser vos perles ou matières fragiles. Ils n’abîment pas le fil et les préservent de la poussière. Vous pouvez aussi y ajouter une étiquette avec les références de votre matière (le nom de la boutique, le type de fil, la couleur, le prix, etc. Cela peut être utile pour se souvenir de la provenance de ses fournitures).
Si vos sachets possèdent un trou d’accroche vous pouvez également les trier par couleurs ou variétés sur des anneaux.
Mes perles sont rangées dans des sachets plastiques avec leurs références et regroupées sur des anneaux par variétés. J’utilise principalement les sachets d’origines des perles qui sont déjà étiquetés.
Toutefois, ce système de rangement peut très vite devenir volumineux. Il conviendra surtout aux personnes qui ont de l’espace pour stocker leurs fournitures.
Les grandes cartonnettes pour les fils épais
Les grandes cartonnettes permettent d’enrouler plusieurs fils sur un même support. Grâce à sa grande taille, il est possible d’y ranger ses fils épais, poilus ou en grande quantité. Cependant, ce rangement ne convient pas aux matières fragiles, car l’arrête du carton abîme la fibre.
Les grandes cartonnettes n’existent pas dans le commerce, il faut donc les fabriquer soi-même en récupérant du carton épais (par exemple les cartons de déménagement).
Mes grandes cartonnettes mesurent 22 x 5 cm et sont rangées par couleur dans des tiroirs. Je les utilise principalement pour ranger mes fils épais et poilus.
Bien que ce système d’organisation reste mon chouchou en terme de présentation, le fait d’enrouler plusieurs fils sur un même carton a aussi quelques inconvénients. Par exemple, lorsque vous rangez vos broderies en cours avec leurs fils (pour ne pas les chercher à chaque fois). Les fils de la cartonnette qui ne sont pas nécessaires pour cet ouvrage peuvent être encombrants (notamment si vous aimez broder en extérieur).
Cette méthode de rangement peut donc très bien convenir aux personnes qui brodent chez elles dans un atelier avec des fils « fantaisie ». Cependant, elle est moins adaptée aux brodeuses traditionnelles et/ou voyageuses.
Faire le plein d’astuces sur Pinterest
Précédemment, je vous présentais des méthodes de rangement que j’ai essayées et adoptées. Il en existe beaucoup d’autres ! Sur Pinterest, vous trouverez plein d’astuces pour ranger vos fils. En voici quelques-unes regroupées dans le tableau : organiser son atelier.
Certaines astuces peuvent être très jolies en apparence, mais aussi plus onéreuses ou volumineuses. Lorsque vous cherchez une solution de rangement, gardez toujours à l’esprit votre pratique de la broderie : Vais-je broder souvent ? Avec quels fils ? Ai-je de la place ? Du temps ? Combien suis-je prête à dépenser en rangement ? Est-ce que je brode à la maison ? Dans les transports ? etc. Ainsi vous trouverez la ou les solution(s) adaptée(s) à vos besoins et à vos moyens.
Tableau des différents rangements testés
| Méthodes de rangement | Les avantages | Les inconvénients |
|---|---|---|
| Les cartonnettes (achetées ou fabriquées soi-même) | – gain de place – forment une jolie palette de couleur – se transportent facilement – ne font pas de nÅ“ud – petit prix – peuvent être faites ou fabriquées à partir de carton de récupération |
Рles arr̻tes de la cartonnette marquent le fil Рne conviennent pas au fil trop ̩pais, poilus ou en grosse quantit̩ Рles cartonnettes individuelles en carton sont fragiles |
| Les grandes cartonnettes (plusieurs fils sur un même support) | – conviennent pour une grande variété de fils – forment une très jolie palette de couleurs – ne font pas de nÅ“ud – peuvent être fabriquées à partir de carton de récupération |
– les arrêtes de la cartonnette marquent le fil – encombrent l’espace de travail avec des fournitures inutiles* – n’existent pas dans le commerce |
| Les sachets en plastique | – n’abîment pas le fil – se transportent facilement – possibilité de noter les références (boutique, nom, prix, couleurs, etc.) – conviennent pour une grande variété de fils et de perles |
– risque de nÅ“ud – rangement volumineux – prix moyen – peu écologiques |
| Les boites compartiment̩es pour les perles | Рforment une jolie palette de couleur Рse transportent facilement |
– difficile de saisir les perles – à ne pas bousculer ou faire tomber au risque de mélanger toutes les couleurs – encombrent l’espace de travail avec des fournitures inutiles* |
| Les nouettes (Le fils enroulé ou noué sur lui-même) | – n’abîment pas le fil | – risque de nÅ“ud |
*Par exemple, pour ranger les perles, je préfère une boîte par couleur plutôt qu’une boîte compartimentée avec plusieurs couleurs. Ainsi, je sors uniquement la couleur dont j’ai besoin pour mon projet. Cela permet de ne pas encombrer inutilement l’espace de travail lorsque je brode. Je préfère donc les rangements individuels, c’est-à -dire une couleur par support. C’est pourquoi, je l’ai ajouté aux inconvénients, mais ce n’est peut-être pas votre cas.
Conclusion
Vous l’aurez compris, il n’existe pas de méthode universelle. Une brodeuse voyageuse n’aura pas les mêmes besoins et attentes qu’une brodeuse travaillant dans son atelier.
Ainsi, il vous faudra adapter votre rangement à vos matières, mais aussi le choisir en fonction de vos moyens et de vos exigences.
Le point de chaînette
Le point de chaînette permet de broder des lignes épaisses et de remplir une surface lorsque celui-ci est brodé en rangs serrés.
C’est l’un des points de base en broderie, on le rencontre dans diverses techniques comme la broderie glazig.
L’artiste Ironna Happa en a fait son point de prédilection. On le retrouve régulièrement dans son travail. En voici un bel exemple ici.
Comment faire un point de chaînette ?
La chaînette se brode de haut en bas. La boucle est maintenue à gauche pour les droitiers et à droite pour les gauchers. Le point doit être régulier pour obtenir une ligne nette et harmonieuse.
- Je sors l’aiguille en A sur l’endroit du tissu ;
- Maintenir à l’aide du pouce le fil sur la gauche (à droite pour les gauchers), former une boucle en passant le fil sous l’aiguille ;
- Je repique mon aiguille en A et je sors en B dans la boucle, le fil passe sous l’aiguille ; Le premier point de chaînette est fait ;
- Je pique dans la boucle précédente en B et je ressors l’aiguille en C, toujours en passant le fil sous l’aiguille ;
- Pour terminer une ligne, je pique devant le point pour maintenir la dernière boucle.
[mk_blockquote style= »quote-style » font_family= »none » text_size= »12″ align= »left »]Point de chaînette : Après avoir fait sortir le fil à un point déterminé, on repique l’aiguille dans le tissu au point de sortie même du brin, en laissant une petite boucle à l’endroit du tissu, et on la fait ressortir à une distance de 3 à 4 fils du premier point. On retient la boucle de fil avec le pouce de la main gauche et on la passe sous la pointe de l’aiguille, puis on serre le fil, et le point est terminé.
Encyclopédie des ouvrages de Dames par Thérèse de Dillmont – DMC – début XXème siècle[/mk_blockquote]
Astuces et conseils
Les angles
Arriver au sommet de la pointe faire un petit point pour terminer la ligne. Le point orienté vers le haut, pour former une belle pointe. Commencer la seconde ligne en sortant l’aiguille dans la dernière boucle.
Quand le fil est trop court pour continuer
Arrêter le fil en piquant juste devant la dernière boucle. Faire un petit nÅ“ud sur l’envers ou passer le fil sous les points pour ne pas faire de nÅ“ud.
Prendre un nouveau fil et ressortir l’aiguille dans la boucle précédente pour continuer la ligne de chaînette.